Ma très belle recette

Comment réussir une galette des rois maison

Pourquoi faire sa galette des rois maison ?

Chaque mois de janvier, c’est le même rituel : les galettes des rois envahissent les vitrines des boulangeries. Si certaines sont de véritables merveilles, d’autres laissent franchement à désirer — pâte détrempée, crème d’amande insuffisante, prix exorbitant… alors pourquoi ne pas la faire chez soi ?

En vérité, réussir une galette des rois maison n’est pas aussi compliqué qu’on pourrait le croire. C’est même l’une des meilleures manières de commencer l’année en gourmandise. Non seulement vous maîtrisez ce que vous mettez dedans, mais vous pouvez l’adapter à vos goûts (amande, noisette, pistache, chocolat…). Et puis, avouons-le, il y a quelque chose de savoureux dans l’idée de couronner soi-même ses proches avec une galette 100% maison !

Feuilletage : maison ou tout prêt ?

Commençons par l’élément de base : la pâte feuilletée. Idéalement, une pâte feuilletée inversée maison est le nec plus ultra, avec son croustillant incomparable et sa belle montée en cuisson. Mais soyons honnêtes : elle demande du temps, de la précision et une bonne dose de patience.

Pour ceux qui (comme moi certains jours !) courent après le temps, une bonne pâte feuilletée pur beurre du commerce fait tout à fait l’affaire, à condition de savoir la choisir :

Dans cet article, je vous propose une recette avec une pâte feuilletée du commerce, pour que tout le monde puisse se lancer facilement.

Frangipane ou crème d’amande ? On fait le point

Souvent confondue avec la crème d’amande, la frangipane est en réalité un mariage entre crème d’amande et crème pâtissière. Elle est plus moelleuse, légère en bouche, et limite le côté trop sec de la simple crème d’amande.

Personnellement, j’utilise un ratio classique de 2/3 crème d’amande, 1/3 crème pâtissière. C’est un bon équilibre entre goût et texture. Mais rien ne vous empêche de privilégier l’un ou l’autre selon vos préférences.

Ingrédients pour une galette (6 à 8 personnes)

Pour la crème d’amande :

Pour la crème pâtissière :

Pour la dorure :

Préparer la crème pâtissière (à faire en premier)

La crème pâtissière a besoin de refroidir avant d’être mélangée à la crème d’amande. Je recommande même de la préparer la veille.

Fendez la gousse de vanille et grattez les graines (si vous utilisez de l’extrait de vanille, ajoutez-le en fin de cuisson). Faites chauffer le lait avec la vanille.

Pendant ce temps, fouettez le jaune d’œuf avec le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Incorporez la farine.

Versez le lait chaud en filet sur le mélange œuf-sucre-farine tout en fouettant, puis reversez dans la casserole. Reportez à ébullition à feu doux, sans cesser de remuer jusqu’à épaississement. Laissez refroidir complètement.

Préparer la crème d’amande

Travaillez le beurre mou avec le sucre jusqu’à obtention d’une texture crémeuse (utilisez une maryse ou un fouet à main). Ajoutez les œufs un à un, puis incorporez la poudre d’amande, le rhum et l’extrait d’amande amère si vous avez choisi d’en mettre.

Une fois bien homogène, ajoutez la crème pâtissière refroidie. Mélangez jusqu’à ce que la frangipane soit lisse. Réservez au frais pendant 30 minutes, elle sera plus facile à pocher.

Montage de la galette : étape par étape

Préchauffez le four à 200°C (chaleur tournante).

Déroulez la première pâte feuilletée sur une plaque recouverte de papier cuisson. Si besoin, redécoupez-la en un cercle régulier à l’aide d’un grand cercle à pâtisserie ou d’un couvercle retourné.

Pochez la frangipane sur le disque, en partant du centre et en laissant un rebord de 2 cm tout autour. N’oubliez pas d’y glisser la fève !

Humidifiez légèrement le bord avec un peu d’eau à l’aide d’un pinceau. Posez le second disque de pâte par-dessus, en chassant bien l’air. Appuyez délicatement sur les bords pour les sceller, puis chiquetez le pourtour avec le dos d’un couteau (cela aide aussi à éviter les fuites à la cuisson).

Décoration et dorure : les astuces pour un rendu pro

Pour une galette bien dorée, battez un jaune d’œuf avec une cuillère à soupe de lait. Appliquez cette dorure sur le dessus, en une fine couche, avec un pinceau. Évitez les bords, cela empêcherait le feuilletage de bien lever.

À l’aide du dos d’un couteau, réalisez un motif décoratif (rosace classique, épis, soleil…). Soyez créatif, mais allez-y avec légèreté pour ne pas percer la pâte.

Laissez reposer votre galette 15 à 30 minutes au réfrigérateur avant d’enfourner. Ce petit temps de repos améliore la régularité du feuilletage.

Cuisson idéale et petit plus « boulanger »

Enfournez à 200°C pendant 10 minutes, puis baissez à 180°C et poursuivez la cuisson 25 à 30 minutes environ. La galette doit être bien dorée et gonflée.

Une fois sortie du four, vous pouvez la rendre brillante comme chez le pâtissier. Faites chauffer 1 cuillère à soupe de sucre avec 1 cuillère à soupe d’eau et badigeonnez ce sirop sur la galette à l’aide d’un pinceau. Cela donne un bel effet laqué (et aucun goût sucré en plus, rassurez-vous).

Quelques variantes à tester

Laissez parler votre créativité, mais pensez toujours à équilibrer les textures : pas de garniture trop humide qui rendrait la pâte molle.

Astuces de dernière minute

Et la fève dans tout ça ?

Tradition oblige : n’oubliez pas d’insérer la fève dans la frangipane (loin du centre pour éviter que le couteau tombe dessus lors de la découpe). Et si vous n’avez pas de fève sous la main ? Un haricot sec ou une petite figurine résistante à la chaleur feront très bien l’affaire.

Quant à la couronne, vous pouvez en trouver en boutique spécialisée ou en fabriquer une maison avec les enfants. Un bon prétexte pour prolonger la fête.

Un moment de partage

Au-delà de la recette, la galette des rois est un moment convivial par excellence. Rien ne vaut le regard impatient des petits et des grands autour de la table, guettant la part qui cache la fève. Même mon neveu, qui d’ordinaire boude les desserts, se ressert généreusement quand elle est maison.

Alors, la prochaine fois que janvier pointe son nez et que les premières galettes se montrent au coin de votre boulangerie, posez-vous la question : et si, cette année, c’était moi le roi… ou la reine du four ?

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